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    Ô baleines martyrs ! 

    ... 

     Navigateur sincère

     Fuyant l’esprit pervers

     Je goûte la passion

     Des crêtes écumeuses

     

    Je fuis l’esprit pervers

    Avançant tel un crabe

     Allant  vent  de  travers

     Usant de  l’astrolabe ...

     

     Aux crêtes écumeuses,

    L'esprit plein d’attentions,

     Aux baleines pleureuses...

    Le cœur en immersion !

     

                                                         Avançant comme un crabe

     Entre courants divers

     Je suis le fil ténu

     D’un cantique inconnu...

     

     Pour qui prête attention

     Au monde du silence,

     Entendre une oraison

     Funèbre est doux martyr !

     

                                                          Le cœur nu comme un ver

     Je fuis à corps perdu

     L’esprit de Lucifer,

     Celui du  laisser-faire ...

     

    Accordant au silence,

     Prières et soupirs

     Des baleines martyrs,

     J’éprouve La Passion

    Au fond du deuil  immense...

     

    ...

     

    copyright Alain Guillou ("Calentures Septième Vallée")

     


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    Mais est venu le temps des assassins

     

     Croire vraiment me fut jadis plaisant

     On dit que Dieu est chose nécessaire

     Mais puisqu'il faut toujours être sincère

     Je lui trouve un goût de crime à présent

     

     On dit que Dieu est chose nécessaire

     Or je n'ai aucun amour des puissants

     Je lui trouve un goût de larme et de de sang

     Même si j'aime inviter les contraires

     

     Or je n'ai aucun amour des puissants

     Et je ne crois ni en Dieu ni au Diable

     Même si j'aime inviter les contraires

     A s'embrasser ivres morts à ma table

     

     Et je ne crois ni en Dieu ni en Diable

     Même si je les invitai souvent

     A s'embrasser ivres morts à ma table...

     En ce temps-là croire me fut plaisant !

     

    ...Mais est venu le temps des assassins.

     

     Copyright Alain Guillou "Paresse au pot au noir"


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    Dix-neuf Juin dix-neuf cent quarante

    Appareillé à quatre heur ‘trente

    Pour Southampton…mer agitée

    Puis le convoi fut dérouté

     

    Le deux juillet par jolie brise

    Le convoi lent est monotone

    Où allons-nous la mine grise ?

    Casa se chuchote et résonne…

     

    Le neuf Juillet mouillage au large

    Entrée au port le lendemain

    Lu au monument à Liautey :

    La « parcelle d’amour » en marge

     

    Demain je prendrai le train

    Fez Taza Oujda Oran

    Embarqué pour encore attendre

    Soudain mon cœur s’est révolté…

     

    Je n’attendrai pas le néant

    Le destin de l’humanité

    Au large des côtes d’Espagne

    A bord du « Ville de Strasbourg »

     

    Je ne pense qu’à mon amour :

    Que jamais désespoir ne gagne

    Quand déferlent sauvagement

    Les regrets en mon cœur béant !

     

     

    Chuttt !

    Ce n'est pas bien de ternir la mémoire des héros.

    Bien sûr…

    Bien sûr...

    "Rien n'est tout à fait ce qu'il semble à raison"

    Chantait Aragon...

     

    "en ces temps-là"…

     

    Chaque personne a vécu l'indicible,

     "en ces temps-là"…

    Peu en ont vraiment en rendre compte

    A soi-même

    Aux proches...

     

    On n’effectue qu’à demi le devoir de mémoire

    Pas question d’opposer les vécus

    Car l’Histoire avec son grand Hâche

    Est faite de petites tâches…

     

    Les héros sont faits de fragilités surmontées…

    Ou insurmontables, selon la situation forcément particulière

    De chaque personne humaine…

     

    Or s'il faut tout dire,

    on n'y comprendra plus "rien",

    Si l’on omet une donnée « surdéterminante » :

    Le nazisme avait réussi …

     

    Il était parvenu à ce point

    où la « personne humaine »

    n’est plus personne

    jusqu’à ce que l’occasion s’offre de rejoindre « la Résistance »

    seul chemin disponible  vers une « résilience »

     

     

    …restera toujours un coin d’ombre où faire un réel « Devoir de mémoire »…


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  • Liberté 


    Te dire...
    Te dire que je t'aime,
    Enchaîné dans l'enfer
    Qui traverse la mer,

    Liberté !

    Cette déclaration
    De bagnard
    Se perd en dérision
    Dans le noir
    D'une distance extrême,

    Liberté !

    C'est avec Toi pourtant
    Dans l'effroi, hors du temps,
    Que mon cœur vagabonde...

    Liberté !

    ...Jusque dans l'Autre monde,
    Celui duquel,
    Ce soir,
    M'interpelle l'Espoir...

    Liberté !

    Il y aura des branches
    Toutes fleuries autour
    De nous, dans la nuit blanche
    Où tu verras le jour... 

    Version  sublimée(rire) du poème d'amour "Le voyage à Cayenne" dans mon recueil "La Cinquième Vallée"(EDILIVRE, 2013)


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    Je me rends aux épousailles
    Aveugle vaille que vaille
    Mais libéré du chagrin

    J’ai chanté pour qu’il s’en aille
    Dans un joyeux feu de paille
    Eglise Saint Donatien

    C’est la fin des représailles
    Un doux parfum me tenaille
    Comme un incendie éteint

    Les cloches même défaillent
    Sonne la seule qui m’aille
    L’heure d’un rêve païen

    Demain je prendrai ta main
    Mon cœur grillé sera tien
    Fleur de l’Île de Versailles
    Au pied de Saint Donatien

    Tomber amoureux d'une sorcière, croyez-moi, " c'est pas drôle " !

     

    Copyright  Alain Guillou  , "La Cinquième Vallée"


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