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VENT de Noroît ou d'Autan ?
Genets jeunes mimosas
Dites-moi, je ne sais pas
Car le vent trop m'étourdit,
Dites-moi ce qu'il vous dit...
-Il nous dit qu'il vient d'enfer
Mais souffle en plein paradis !
Dites-moi, je ne sais pas,
Lune qui vous pressez tant,
Dites-moi ce qu'il vous dit,
Ce vent aux accents d'Autan...
Il me dit qu'il veut te faire
Revenir dans le Midi !
Lune qui vous pressez tant,
Dit-il que je dois lâcher
Mes rêves et mon rocher
Ce fou aux accents d'autan ?
Bretagne ! Faites donc taire
Ce vent qui me refroidit !
S'il dit que je dois lâcher
Ma Belle du Finistère
Mon chien noir et mon chat blanc
"Korch' ki du", vais me fâcher !
-C'est le fort vent de suroît
Bien plus humide que froid !
Kor ki gwenn et mon clocher
Prendra-t-il pitié de moi ?
"Korch' ki du" vais me fâcher
S'il galège ce Noroît !
Sacré noroît de galère
Redescends donc en enfer !
Qui prendra pitié de moi
A part mon chien et mon chat
S'il galège ce Noroît ?
Ecrit par Syzygie Tous droits réservés ©( retrouvez ce poème dans mon recueil "fous rires sur l'Estuaire" sous nom d'auteur Alain Guillou)
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Pouchkine : "Entre la folie et Dieu, il faut choisir"...
... J'ai lu quelque part, sans doute sur le net, que Pouchkine lut un jour la traduction du
Coran en russe et fut tellement impressionné par les images,
métaphores et autres figures allégoriques du Livre sacré des
Musulmans qu’il composa quelques poèmes inspirés de cette lecture.
...J'ai aussi lu que Pouchkine avait une ironie redoutable...
En fait je prends son "choix" comme une ironie, car une fois fait le
choix de Dieu, forcément celui-ci nous demande de devenir "un fou de
Dieu", mais encore là obéir c'est se damner...car on a péché par orgueil
en prétendant avoir reçu cet ordre directement du "Seigneur", et en
faisant vaniteusement abstraction de tous les intermédiaires sous-fifres,
prêtres et marchands du temple accourus entre soi et Dieu pour capter
l' or précieux de notre "soumission"...
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Sacré Défi à la Fraternité
Il reste assis sur la berge du temps
Les pieds ballants au tourbillon noir
Où son reflet s'éparpille en dansant
Enfant qui traîne au bord du désespoir...
On dirait que le présent se fendille
Pourtant l'enfant avait une famille
Il y a trop de garçons et de filles
Que des uniformes noirs éparpillent
Ainsi soit-il, va-nu-pieds sans mémoire
Les pieds ballants dans cette poisse noire
Lui reste-t-il une raison de vivre ?
Elle s'éloigne et n'est plus dans nos livres...
Les pieds ballants dans cette poisse noire
Il ne voit que mensonges en surface
L'espoir se noie aux lâchetés fugaces
Honteux les volets grincent en battant.
Quand j'ai dit SDF j'ai cessé de penser.
...dans la mesure où penser est un acte du cerveau nous servant autant à cheminer vers l'abstraction qu'à revenir vers le réel...le sigle SDF est une barrière pour nous économiser cette démarche curieuse, aux dépends de la personne humaine, qui est tout sauf cette abstraction meurtrière.
Derrière chaque "SDF" meurt une histoire singulière...
Dont la vérité humaine nous déstabiliserait trop...
Pour une pendaison pas besoin de grand arbre...
Une hauteur de trois lettres suffit !
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